Accueil > Actualités > Le secteur agrumicole espagnol traverse une des pires crises qu’il n’ait jamais connu

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Vous appréciez nos agrumes depuis longtemps maintenant et l’assiduité avec laquelle vous suivez notre marque principale d’Espagne, Brio Fruits, en est la meilleure preuve.

Il nous a paru cependant important que vous ayez connaissance que cette nouvelle campagne qui démarre, risque d’être fortement compromise par plusieurs facteurs, dont le « Cotonet ».

Sous ce nom plutôt sympathique, se cache un des pires ravageurs que la citriculture espagnole ait dû combattre ces dernières années.

Introduit dans la péninsule ibérique par le biais des importations d’agrumes d’Afrique du Sud et repéré dans la région de « Les Valls » il y a une dizaine d’années, ce petit insecte s’est peu à peu étendu à toute la communauté valencienne, puis dans toutes les régions productrices d’agrumes.

Le défi pour cette prochaine campagne réside dans la capacité des scientifiques à accélérer les recherches et obtenir des résultats concrets dans ce combat, alors que le phénomène s’amplifie.

En effet, le gros problème est qu’il n’y a pas encore de politique commune de lutte contre le fléau.

Les produits phytosanitaires utilisés actuellement, sont pour l’instant peu fiables (la fréquence d’application reste encore une inconnue que les agriculteurs étudient par tâtonnements), et les insectes prédateurs naturels du cotonet, dont la multiplication est programmée dans l’insectarium d’Almassora (Valencia), n’a couvert qu’une petite partie des besoins de la lutte biologique.

Cotonet 1

Les dégâts causés en production sont très importants et le secteur de l’industrie « se frotte les mains » sachant qu’il ne manquera pas de matière première à bas prix ! En effet, ce « virus » provoque beaucoup de fruits difformes sur l’arbre, avec d’énormes problèmes de croissance sur une grande quantité de fruits.

Une autre des conséquences inhabituelles de cette maladie, et symptomatique de l’incertitude qui règne dans le secteur, réside dans le fait que pour la première fois depuis bien longtemps, les achats en plantation par les professionnels du privé ont été paralysés, l’étendue de l’infestation étant trop généralisée pour que le commerce puisse s’engager sur des volumes alors que la date de la récolte se rapproche.

Autre facteur, et non des moindres, les coopératives ont averti leurs producteurs associés, que les parcelles « trop » affectées, ne seront purement et simplement pas récoltées. Bref, une campagne qui offre pour l’instant peu de visibilité au commerce, dont les démarches engagées autour de la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires (comme le « Zéro Résidu de Pesticides) pourraient se retrouver d’autant plus valorisées. »

Si l’on ajoute à ce tableau, une prévision de production en baisse d’environ 5% (dont les catégories clémentines et citrons supporteront la plus grande part de cette diminution), et des intempéries locales (dont nous ne connaissons pas encore la portée à l’heure où nous clôturons cette article), cette nouvelle campagne qui débute s’annonce bien incertaine…

(Sources : Las Provincias 12/07/2021 Carlos Bonell : El comercio citricola paraliza las compras por la gravedad de los danos del « cotonet », El Periodico Mediterraneo 16/07/2021 Elena Aguilar : La « fabrica » de Almassora del asesino del « cotonet » de los citricos, Valencia Fruits 21/09/2021 Orzanco/Fuertes : La cosecha española de cítricos disminuye esta campaña un 4,8%)

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