Bien malin celui qui arrivera à pronostiquer une bonne ou une mauvaise campagne de fruits cette année, car les inconnues sont grandes sur bien des aspects, notamment sur le plan économique.
Quelle va être la répercussion de la hausse du coût des intrants (engrais, énergie, …), des matériaux nécessaires à l’emballage des fruits, de la main d’oeuvre, du coût du transport sur le prix de revient de la marchandise en cette période inflationniste ?
Quelles réactions entrainera sur les marchés le conflit Russo-Ukrainien sur la réorientation des volumes destinés à ces pays ? A fortiori, qu’adviendra-t-il en cas d’embrasement du conflit ?
Nos hommes politiques ont une grande responsabilité pour le maintien d’une stabilité du marché de la Communauté Economique Européenne, mais en même temps, comment rester impassible devant l’agression d’un voisin proche, par ailleurs pourvoyeur d’un tiers de l’engrais utilisé par notre agriculture ?
L’Allemagne, un des plus gros pays consommateurs de fruits à noyaux, se pose la question de comment se chauffer l’hiver prochain, alors que ce pays est aujourd’hui le plus dépendant de la CEE au gaz russe.
Bref, nos pays sont tous interdépendants entre eux, les situations extrêmement mobiles, et tout peut changer du jour au lendemain.
Jusqu’au 1er Avril dernier, cette nouvelle campagne de fruits à noyaux qui démarre ne se présentait pas sous les meilleurs auspices. En effet les productions européennes atteignaient leur plein potentiel, et le conflit qui venait de commencer, réduisait le marché d’une part loin d’être négligeable. Les gelées de ce printemps ont redistribué les cartes et la partie commerciale de la chaîne de distribution, pousse un « ouf » de soulagement, car il n’est de l’intérêt de personne qu’une offre surabondante vienne faire s’écrouler les cours.
